
L’étagère du bas, c’est celle qui est à hauteur d’enfant, à portée de sa main et de son regard. Pas besoin de se hisser, pas besoin d’escabeau, les livres sont là, accessibles. L’Étagère du bas, avec un É majuscule, a d’abord été le blog d’une passionnée de littérature jeunesse, Delphine Monteil, qui exerçait alors le métier de correctrice. Le 5 octobre 2016, Delphine Monteil fonde une maison d’édition d’albums illustrés qu’elle appelle tout naturellement L’Etagère du bas, la rattachant ainsi à ses origines.
L’Étagère du bas arrive pour la première fois dans nos rayons, sous les traits d’un troll aux cheveux bleus, nez rouge et écharpe orange. Plupp, un petit personnage célèbre au pays de Fifi Brindacier, a marqué l’enfance du mari et collaborateur de l’éditrice. « Fredrik, dont la mère est suédoise, regrettait que Plupp n’ait pas sa place dans les librairies françaises et je suis, à mon tour, tombée sous le charme du personnage« . Créé en 1955 par Inga Borg, Plupp est un héros simple et pacifique, invisibles pour les humains. Ni garçon, ni fille, il a la faculté de parler avec les animaux, et compte parmi eux, deux très bons amis, un petit rongeur et une hermine. Soucieuse de donner une place à la littérature jeunesse suédoise, la maison d’édition accueille régulièrement de nouvelles plumes et de nouveaux talents suédois.
Depuis 4 ans, le catalogue de l’Etagère du bas s’étoffe donc patiemment de véritables merveilles destinées aux enfants de 2 à 10 ans. Pour Delphine Monteil, il ne s’agit pas d’éditer à tout prix, mais de prendre le temps de porter « de beaux livres d’hier et d’aujourd’hui à hauteur d’enfants et dans une édition soignée « . Une démarche éditoriale et créative qui fait battre notre cœur de Courte Échelle !
Ainsi… Nous sommes séduits par la façon dont un petit garçon au chaud dans son anorak rouge « habite » le toboggan bleu, par les histoires qu’il se raconte afin de tromper l’ennui et par la tendresse des illustrations d’Audrey Calléja (Le Toboggan, de Stéphanie Demasse-Pottier). Nous sommes touchés par cette souris qui voudrait être quelqu’un d’autre, un chat, un éléphant, une baleine, et qui peine tant à s’accepter telle qu’elle est (J’ai décidé de changer, de Xan Harotin). Dans Marions-les d’Eric Sanvoisin et Delphine Jacquot, nous nous régalons des aventures du lapin et de son grand amour pour la carotte, au-delà des différences. Et avec Comme son ombre, Laurent Cirelli offre un texte qui, accompagné des dessins à l’aquarelle de Prune Cirelli, en font, à nos yeux, un album important sur l’apparence, l’identité et la quête de reconnaissance à la pré-adolescence.
Joyeux anniversaire, L’Étagère du bas, et longue vie !



