Prix Ados – Les ados de Rennes et d’Ille-et-Vilaine récompensent Estelle Faye pour son roman L’Arpenteuse de rêves publié chez Rageot

Un immense bravo à Estelle Faye qui vient de recevoir le Prix Ados Rennes Ille-et-Vilaine 2023 pour son roman L’Arpenteuse de rêves, publié aux éditions Rageot ! S’inscrivant dans le registre de la foisonnante littérature de l’imaginaire, L’Arpenteuse de rêves entraîne son·sa lecteur·rice dans un récit au rythme appuyé, entre écologie, fantômes et luttes sociales… Une lauréate touchée et heureuse de recevoir ce prix à Rennes, « sa ville de cœur ».

Merci aux ados et aux structures qui ont participé à cette nouvelle édition avec enthousiasme et joie, ainsi qu’à nos fidèles partenaires, la Ville de Rennes, le Département d’Ille-et-Vilaine et le Réseau Canopé, avec lesquels nous nous apprêtons à fêter les 30 ans de ce formidable prix littéraire !

PRIX ADOS RENNES ILLE-ET-VILAINE 2023

L’arpenteuse de rêves

Estelle Faye
Editions Rageot

• L’histoire

« Je m’appelle Cassandra Allyssaë Myriim. Ma mère ne m’a laissé que cela, ces trois noms étranges, quand elle m’a abandonnée sous le porche d’un hospice au bord du fleuve, dans l’un des plus bas quartiers de Claren, la plus vaste et la plus puissante cité du Royaume. Non, ce n’est pas tout à fait vrai. Ma mère m’a laissé en héritage ces cheveux gris dès l’enfance, caractéristiques des Enfants de Poussière, le peuple des vagabonds, méprisés même par les miséreux de Claren. Ces cheveux étranges, si je ne les dissimule pas sous de la teinture, m’interdisent de me fondre dans la foule et m’attirent plus souvent qu’à mon tour des regards de mépris. Ma mère m’avait laissé une sœur aussi, et un don. Ma sœur est morte à cause de mon don, et j’ai juré de ne plus m’en servir. Ma sœur est morte il y a cinq ans. J’ai tenu mon serment depuis. (…) »

L’arpenteuse de rêves, chapitre 1.

Une ville, deux mondes. En haut, formant comme un rempart autour du Palais, la riche bourgeoisie. En bas, le long du fleuve, le peuple plongé dans la misère. C’est là, à Claren, que vit Myri. La jeune fille est une Arpenteuse, capable de voyager dans les rêves des autres. Un don qu’elle n’a plus jamais convoqué depuis la mort de sa sœur dont elle se sent coupable. Toutefois, lorsque des déchets toxiques viennent polluer les quartiers des bas-fonds et que d’étranges fantômes s’emparent de l’esprit des gens qu’elle aime, Myri se retrouve face à un choix…

L’autrice

Estelle Faye est née en 1978. Enfant, dans les trains qui les emmènent en vacances, elle raconte des histoires à son petit frère. Inventées de toutes pièces ou inspirées de contes ou de livres qu’elle a lus. Adulte, elle arpente d’abord les chemins du théâtre et du cinéma. L’écriture de scénarios la conduit vers ses premiers romans. Ses registres de prédilection sont ceux de la fantasy et de la science-fiction.



La lauréate du Prix Ados est l’une des dix autrices du recueil de nouvelles paru en mai dernier aux éditions Goater, Nous parlons depuis les ténèbres. Avec Morgane Caussarieu, Barbara Cordier, Estelle Fiche technique Faye, Lizzie Felton, Cécile Guillot, Louise Le Bars, Micky Papoz, Floriane Soulas, Morgane Stankiewiez et Aurélie Wellenstein, elle atteste de l’existence d’une « littérature de contrebande » et veut rendre visible la présence des femmes dans ce genre : body horror, gothique maritime, fantastique amer, angoisses contemporaines, gore ou encore réécriture horrifique de contes… Cette anthologie – qui installe la collection Relapse – est illustrée par Anouck Faure.

« Nous avons en commun cette part d’ombre et de liberté, ce miroir que nous tendons à la cruauté du monde. Nous amenons avec nous les âmes tourmentées, les marginaux et les monstres. Nous montrons aujourd’hui que nous existons. Nous ne sommes pas seules. Nous parlons depuis les ténèbres, et nous ferons entendre nos voix. »
— Estelle Faye, introduction à Nous parlons depuis les ténèbres

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