Valise Histoires d’ombres, Les Contes des hommes – 47 euros
Inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, l’origine du théâtre d’ombres chinoises serait discutée. Chine ou Inde, les experts se jaugent. Mais la querelle est loin de nous priver de la fascination que cet art vivant exerce depuis des temps immémoriaux. Car il comporte une « forme dramatique qui consiste à accompagner une narration rituelle, épique ou satirique, de la projection sur un écran d’images d’objets fixes ou articulés, manipulés par un montreur.. » (Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Michel Corvin)
Les Formidables, pochettes de 2 silhouettes – 6,50 euros
L’atelier marseillais Coco d’en Haut a eu la lumineuse idée de mettre le théâtre d’ombres à portée d’enfant. Dans une valise munie d’une jolie anse, Coco d’en Haut a réuni tous les accessoires nécessaires au spectacle – de fabrication française – : 1 castelet en carton rigide à monter soi-même, 1 livre avec deux contes et des propositions de mise en scène, 15 silhouettes et 3 éléments de décor, 60 pastilles pour fixer les silhouettes sur des tiges (3) avec manche, 1 projecteur et enfin, telles un petit bonus activateur d’imagination, des feuilles noires dans lesquelles les enfants pourront découper leurs propres silhouettes pour animer leurs histoires.
Le plaisir du théâtre d’ombres ne réside pas uniquement dans la représentation. La mise en scène, la manipulation des marionnettes, la maitrise des gestes et des mouvements, l’ajustement de la lumière, la recherche d’une musique accompagnatrice, les répétitions sont aussi des moments délicieux… C’est sans aucun doute ce qu’a souhaité Laurence Villerot, scénographe, en imaginant les collections de Coco d’en Haut.
Ce petit théâtre d’ombres rappelle joliment la boite conçue au XVIIIe siècle par Dominique Séraphin, l’homme qui introduisit le théâtre d’ombres en France à la cour de Versailles. En 1843, des éditeurs publièrent Le Séraphin de l’enfance, un recueil de pièces d’ombres chinoises destinées à la jeunesse. On pouvait y lire ce préambule :
» Nous avons pensé causer un grand bonheur à la jeunesse en établissant cet amusement aussi complet que possible, et un grand plaisir aux parents lesquels doivent désirer conserver leurs enfants sous leurs yeux. Dans ces longues soirées d’hiver, dans ces longs jeudis, après les devoirs terminés et remplis, l’enfant qui s’amusera à découper, à mécaniser ces petites figures, à les arranger, passera son temps sans ennui. Ce travail deviendra un plaisir et il s’en promettra bien plus pour le dimanche, le jour de la représentation. «