Faire la fête sans détruire la planète, Emmanuelle Vibert – Actes Sud/Kaizen, 8 euros
Le livre donne le ton dès la couverture : un fond kraft pour l’écologie, un rose vif pour la fête. Comment combiner les deux sans renoncer au plaisir et la liberté ? Est-ce qu’une fête écolo ne sera pas un peu tristounette ? Et franchement, quel impact sur la planète ?… Ceux qui croient à la part du colibri le savent : aucun geste n’est inutile et il y a urgence à les multiplier. La journaliste Emmanuelle Vibert n’appartient pas seulement à cette catégorie de citoyens, elle a en outre la générosité de partager ses idées pour faire avancer le sujet.
Emmanuelle Vibert cite Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Mais oui, bien sûr, c’est exactement ça ! Faire la fête sans détruire la planète demande un peu d’audace, mais pas trop.
Emmanuelle Vibert a repéré des solutions faciles à adopter, favorisant la récup’, le local et la réduction des déchets. L’intégration du circuit court comme bon tuyau permet d’ailleurs de parfaire la démarche et de se placer dans une approche vraiment globale. Le carnet d’adresses, en fin d’ouvrage, est fouillé. Les énergiques vignettes et les mini BD mode d’emploi de Le Cil Vert balisent la soixantaine de pages imprimées sur papier fabriqué à partir de fibres issues de sylviculture responsable.
Mais au-delà de l’aspect pratique, ce sont les petites infos poil à gratter qui nous incitent à repenser l’organisation de nos fêtes : « Chaque Français consomme en moyenne 5 kg de gobelets par an », « Un paquet de chips de 34 g entraîne 75 g de CO2 », « Chaque année en France, près de 10 millions de tonnes de nourriture consommable finissent à la poubelle »…
Commençons donc par faire voyager Faire la fête sans détruire la planète dans la maison : chambre d’ado, table du salon, jardin, cuisine. Puis glissons-le dans la tente deux secondes du festivalier afin qu’il le prête à ses voisins…