Le Livre bleu est le nouvel album qu’Albertine et Germano Zullo viennent de publier aux éditions La Joie de lire. Pour fêter cette histoire tendre et profonde, une vitrine toute entière où les grandes planches envoyées par l’éditeur voisinent avec les autres titres du talentueux duo.
« — C’est le livre bleu, papa ?
— Oui, Séraphine, c’est le livre bleu.
— Chouette, c’est mon préféré !… On commence par le tout début ?
— D’accord, Séraphine : par le tout début.
— Alors ça commence ici, par la porte de ma chambre… Et un peu plus loin, au bout du couloir, il y a la porte de la maison.
— Tu veux l’ouvrir ?
— Oui, papa… Mais dehors, il fait nuit noire.
— Tu as peur, Séraphine ?
— Non, bien sûr que non ! Avec le livre bleu, on n’a jamais peur (…) »
En réalité, Séraphine a un peu peur. Mais sur les épaules de son papa, et avec le livre bleu sous le bras, elle se sent courageuse et forte. D’ailleurs, c’est elle qui trouve un raccourci pour aller partout, un raccourci qui mène jusqu’à la jungle tropicale. Sa curiosité repousse les limites du paysage, elle en explore les recoins, franchit les obstacles… Au cours d’une sieste au pied d’un arbre, le livre bleu change de mains. C’est maman qui continue la lecture… et le chemin.
Le Livre bleu nous raconte l’heure du coucher, l’heure de l’histoire du soir. Nous sommes assis sur le bord du lit, et le moment – précieux et adoré – se déroule au fil d’un dialogue volubile et tendre entre l’enfant et nous. Car l’enfant a mille questions à poser, mille contrées à explorer, mille histoires à inventer.
Germano Zullo a fourni une nouvelle fois une matière abondante à Albertine qui nous offre de vastes espaces de dessins, des bleus bien sûr, mais aussi des rouges, des violets, des jaunes d’une grande intensité. On arpente Le Livre bleu, cœur battant, fou d’amour pour l’enfant à qui nous le lisons. Et qui, comme Séraphine, nous regarde en nous demandant : « On pourra le relire bientôt ? »
