Lettre ouverte aux enfants que je devais rencontrer cette semaine à Bruxelles
Ce mardi, les terroristes ont pris des vies au hasard de leur chemin mortifère.
A nous, ils nous ont volé que le moment d’une rencontre qui s’annonçait riche.
Ce n’est rien, en comparaison. Pourtant nous n’allons pas reculer. Ce terrain, cédé un instant de stupeur nous allons le regagner.
Nous n’allons pas réagir, nous allons agir.
Je vous propose, pendant une heure, avec vos professeurs, de réfléchir sur ces évènements.
Vous allez pouvoir débattre, discuter, échanger. Débat, discussion, échange, partage, sont des mots qui leur font peur. Ce sont nos armes à nous et nous allons en user.
Discuter va peut être amener à se disputer, cela ne doit pas faire peur, nous ne sommes pas tous d’accord, et alors ?.. tant que nous échangeons, nous nous respectons.Si vous le voulez bien je voudrais être présent symboliquement dans ses échanges,
par l’intermédiaire de mon livre : Le caillou. Lisez-le et, débattez, échangez, partagez. Juste une heure.Mais ayez bien cela en tête : quand nous réfléchissons une heure nous les faisons reculer d’un siècle.
Thierry Dedieu
Lorsque le Karabastan est envahi par les Khomènes, un jour funeste se lève sur ce beau pays. Cet immense territoire désertique possède, en son exact milieu, un caillou : un rocher d’un seul bloc, haut de 300 mètres. Les habitants l’appellent « la montagne-perle » et s’y rendent en pèlerinage pour déchiffrer sur ses parois des inscriptions millénaires racontant l’histoire de leur pays. Les Khomènes détruisent le caillou et transportent ses vestiges hors des frontières…
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