» Parfois, quand on me demande pourquoi je dessine des gorilles si souvent, je dis qu’ils me rappellent mon père, et c’est vrai. C’était un homme grand et fort qui avait été soldat, boxeur professionnel et instituteur. Il était très physique qui nous a encouragé, mon frère et moi, à jouer au rugby, au foot, au cricket, à faire de l’athlétisme – presque tous les sports. Pourtant il passait des heures avec nous à dessiner, à faire des modèles réduits et à écrire des poésies, et jusqu’à sa mort, chaque soir avant de se coucher, il nous prenait dans ses bras et nous embrassait tous les deux (pas très britannique, je crains).
Et les gorilles sont un peu comme ça – ce sont d’énormes créatures puissantes à l’aspect féroce, qui sont en fait des animaux doux, délicats et sensibles. »
Anthony Browne
2000, extrait de son discours de réception du Prix Hans Christian Andersen en illustration
(il succède alors à Tomi Ungerer et précède Quentin Blake…).
Promenade au parc, Anthony Browne – Editions Kaléidoscope – 12,80€
Un père (pauvre) et sa fille, une mère (fortunée) et son fils se rendent au parc…
Vendredi dernier j’étais au premier étage de la librairie, fenêtre ouverte, l’écho de la rue montait jusqu’à moi.
Une voix d’enfant me distrait :
« maman regarde il y a la Joconde ».
Merci petit bonhomme d’avoir fait honneur à la culture.
Pour ceux et celles qui n’ont pas encore vu la vitrine de Monsieur Browne, dépêchez vous elle va disparaître le 4 novembre.
Les livres d’Anthony Browne par contre ne quitteront pas la librairie.